1. |
Réveil
00:35
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2. |
Hiver
05:42
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Le réveil est dur, l'âtre est éteint, les feuilles sont mortes, et âpre est l'étreinte
L'éveil est rude, et après l'étreinte, elles tapent à ma porte, les feuilles d'étain
Elle veille et m'accuse, tout me paraît rien, les natures sont mortes, tout me paraît vain
L'hiver me l'assure, tout se passera bien, les merveilles accourent, quel sacré festin
L'été s'enlaidit, l'idylle pétrifie, l'idole des idiots, et moi
Je guette à la fenêtre, le printemps des hêtres
le plein temps des êtres, les cinq temps des fêtes
L'appétit des mots, la bêtise des sots, la pitié dévore, la honte et les corps
Les corps enlacés, l'écorce oubliée, la peur les défauts, les émotions des autres
Les feuilles d'automne, Montmartre et ses cordes, l'amour sonotone, la mort monotone
Une femme à la fenêtre, un homme s'en étonne
Rangeons tout en ordre, sa voix sonne et tonne
Des bulles de savons, dans les rues puantes, la mort et l'ennuie, la peste et l'amiante
Tu brilles dans un parc, tu brilles sur les marches
Mon cœur est perdu, montre-moi sa cache
Sans un mot un bruit, sans un cri un croc, je jette les restes, les miettes
De nous réunis, j'entends en fracas, "je n'ai plus besoin de toi", adieu ma diva
Et sur le divan, radeau de fortune, j'enverrai des flèches dentelées vers la lune
Si pur et divin, ton cœur a quinze ans, les rues en ont cent, te tiennent par la main
Je ne passerai pas l'hiver, sans couper mes ailes
Je ne passerai pas l'hiver, sans couper mes ailes
Je ne passerai pas l'hiver, sans couper mes ailes
Je ne passerai pas l'hiver, sans couper mes ailes
Je ne passerai pas l'hiver, sans couper mes ailes
Je ne passerai pas l'hiver, sans couper mes ailes
Je ne passerai pas l'hiver, sans couper mes ailes
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3. |
Caméléon
03:31
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Couleur gauguinisante
Chaleur voyageuse
Tourmentée par le retour
Des moussons délavantes
Rouge intensité
Affaiblit par la nuit
Le rouge s'en va
Et revient assagît
Caresse les cuisses
Des femmes aux longs ongles
Vermillons eux aussi
D'une mode estivale
Le bleu cancre se cache
Dans la courbure des gouttes
Encre du ciel d'autrefois
La peau des statues
L'européen levis
Que l'ombre parfois cache
Bleu caquette Bic
Sur les rêches pages
Ô vous couleurs étrangères
Que j'admire en image
Quand vous retrouverai-je
Imprimées sur mes pupilles sages?
Ô vous couleurs étrangères
Que j'admire en image
Quand vous retrouverai-je
Imprimées sur mes pupilles sages?
Couleur gauguinisante
Chaleur voyageuse
Tourmentée par le retour
Des moussons délavantes
Honte et mensonge
Le jaune sourire
D'un vieillard heureux
Redonne foi au canari
Milliards d'emojis
Que ma plante palpe
Sensation agréable
Aux bords de la rive
Puis la palme nervurée
Des quelques iris jades
Sur un tronc mousseux
Propice aux sommes amoureux
Vert vertébré
Dans les rizières
Vivant en captivité
Se perd dans son environnement naturel
Ô vous couleurs étrangères
Que j'admire en image
Quand vous retrouverai-je
Imprimées sur mes pupilles sages?
Ô vous couleurs étrangères
Que j'admire en image
Quand vous retrouverai-je
Imprimées sur mes pupilles sages?
Le caméléon, kaléidoscope
Le caméléon, kaléidoscope
Le caméléon, kaléidoscope
Le caméléon, kaléidoscope
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4. |
Magnolias
04:21
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Les feuilles fanées et l'hiver
S'envolent dans les magnolias
Et je respire le temps d'un souffle
L'odeur de ta robe blanche de nacre
Les feuilles à mon bureau
Ont l'odeur de tes courbures
Et j'attendrai le réveil, comme un migrateur du sud, qui déploie ses ailes
Les branches cassées pourrissent
Les jeunes pousses fleurissent
Et tu es toujours là, éternellement jeune et sublime, pétales étoilés d'ivoire
Un trou dans ma mémoire
Comme trois années enfermé
Et je retrouve le jour
Levé juste pour moi
Cent mille soldats sont passés
Des armées ont trépassées
Et tu es toujours là, blottie contre le cerisier, dans l'attente de l'été
La lumière ruisselle sur les plantes
Comme la rosée d'un baiser
Et un bouquet virginal, élevé sur la tête de la belle nymphe aux yeux chlorophyllés
Et dansent les magnolias
Sur la terrasse, dans les étoiles
Pour oublier tous les parfums
D'une saison, aux abysses
Et dansent les magnolias
Dans les cités, et dans les parcs
Une saison à recommencer
Fidèle aux pupilles embrasées
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5. |
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J’ai cru que tu étais morte alors que tu dormais
Perdue dans la cohorte de tes rêves vaincus
J’ai cru que tu étais morte, tu ne réagissais pas
Malgré les trombes marines qui claquent au dehors
J’ai eu peur à gémir en humant ce qui serait
Ton dernier parfum
Alors que tu dormais après ce verre de vin
Tu étais telle une algue, un vert froid dans l'écume
J'ai cru que tu coulais sur la route de la soie
Alors que tu dormais simplement dans mes bras
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6. |
Lettres
06:02
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Les moineaux sont sur le fil
Ils tombent, un par un
La toile est tendu dans le vide
Immonde, nœud gordien
Tout s'enroule autour d'un trille
Un cri, incertain
Le silence règne sur la ville
J'ai froid, et j'ai faim
Les fenêtres donnent toutes sur ta chambre
Je t'inonde, de lettres maladroites
Même si les barreaux tombent en cendre
J'ignore, l'échappatoire
Ma pupille tremble comme une flamme
Une femme tremble dans tes prunelles
Un moineau niche dans la ruelle
Ses ailes effilées comme des lames
Les moineaux sont sur le fil
En bas, les idiots défilent
Tous plongent en servitude
Devant l'idole, en hébétude
Ils courent ils volent comme des enfants
N'ont pas idée du sort horrible
Que réservent à ceux qui aiment tant
Les affres de la Maladie
Je la reverrai sans doute un jour
La douce aux yeux cruels
Elle emportera dans son souffle
Toutes les plus belles dentelles
Les fils noués les uns aux autres
Les plus fines toiles d'araignée
Ma combinaison d'astronaute
Et mon cahier de lettres fanées
Nous écrivons des lettres ensemble
Cachetées, tachetées, datées
Elles s'empileront dans nos chambres
Année après année
Nous écrivons des lettres ensemble
Cachetées, tachetées, datées
Elles s'empileront dans nos chambres
Année après année
Nous écrivons des lettres ensemble
Cachetées, tachetées, datées
Elles s'empileront dans nos chambres
Année après année
Nous écrivons des lettres ensemble
Cachetées, tachetées, datées
Elles s'empileront dans nos chambres
Année après année
Nous écrivons des lettres ensemble
Cachetées, tachetées, datées
Elles s'empileront dans nos chambres
Année après année
Nous écrivons des lettres ensemble
Cachetées, tachetées, datées
Elles s'empileront dans nos chambres
Année après année
Nous écrivons des lettres ensemble
Cachetées, tachetées, datées
Elles s'empileront dans nos chambres
Année après année
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7. |
Le Monde?
02:46
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8. |
Le Monde à l'Envers
05:09
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Mon cœur palpite, s'agite, palpite, s'agite
Les branches palpitent, s'agitent, palpitent, s'agitent
Mon cœur palpite, s'agite, palpite, s'agite
Les branches palpitent, s'agitent, palpitent, s'agitent
J'ai croisé un requin dans les reliques de mon cauchemar
J'ai perçu un dinosaure derrière le double vitrage
Des chiens fantômes me mordant la hanche
Des hirondelles jurassiques, annonçant, je flanche
Je suis morte pendant une seconde
Et soudain je me réveille
J'ai sombré le temps d'une ombre
Qui se glisse dans mes veines
Un camping une histoire
Une lune pleine d'espoir
Un rafting dans les rocs
Juste un son: c'est du rock
C'est de l'ocre qui s'engouffre dans mes narines
Et me fait du tord
Je cauchemarde de mort
Cauchemar je succombe
Une goutte salée sur ma tempe
Cauchemar tout est sombre
Le réveil se fait attendre
Mon cœur rouge cinabre
Arraché par Boris
Sur la table des cartes
De monstres coulants
Tes lèvres ouvertes me ridiculisent
T'as juste dis un mot, t'as juste dis un non
À la vie à la mort
Croix de bois croix de fer
C'est fou quelqu'un qui dort
Et qui vit a l'envers
Mais quand c'est toi dans le rêve ton rire grince des dents
Reine mygale décidera du sort de l'enfant
Mon cœur palpite, s'agite, palpite, très vite
Les branches palpitent, s'agitent, palpitent, très vite
Les branches s'agitent, s'agitent, s'agitent, très vite
Mon cœur palpite, palpite, palpite, trop vite
J'ai croisé un requin dans les reliques de mon cauchemar
J'ai perçu un dinosaure derrière le double vitrage
Des chiens fantômes me mordant la hanche
Des hirondelles jurassiques, annonçant, je flanche
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9. |
Parasomnie
01:19
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10. |
Apparences / Repos
13:00
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Les rues se séparent en trident
Et serpentent sur les cartes routières
Les fenêtres sont des univers
Et les draps cachent des océans
Nos corps s'envolent bien souvent haut
Finissent dans la salle de bain
Un plaisir coupable au visage
Monstruosité coruscante
Parfois le blanc paraît noir, l'argentique coule de couleurs
Les barreaux sont taillés en clefs
Les prisons sont des centre-villes
Les saisons tombent dans le désordre
Brûlons avec nos cigarettes
Les corps pendus font des clins d’œil aux morts
Des souvenirs dans une cassette
Un homme averti en vaut mille
Rembobinons-en le fil
Pour se rappeler des heures passées
À écouter les gourous des dimanches
Les ombres et modèles sont des apparences
Les apparences trompent les doutes
Les apparences trompent les doutes
Les apparences trompent les doutes
Les apparences trompent les doutes
Les apparences trompent les doutes
Les apparences trompent les doutes
Les apparences trompent les doutes
Les apparences trompent les doutes
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Salammbô Île-de-France, France
Nouveau Rock Français
La musique de Salammbô est une poésie fiévreuse et spontanée, à laquelle répond
un folk-rock retentissant. La chanson française y est animée par un souffle rock alternatif, porté par le quintet sur scène.
De l’intensité sonore jusqu’à la fébrilité intimiste, le groupe fait de chaque émotion un jeu de contrastes et d’harmonies.
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